En campagne

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Compte-rendu des réunions publiques

Voici le compte-rendu non exhaustif des rencontres de ces 3 derniers mois.

Les témoignages sont rendus de façon anonymes. Il ne s'agit en aucun cas d'un document figé !

Nous restons disponibles pour répondre à vos interrogations et poursuivre nos échanges qui sont l'avenir de notre canton, de notre département !

Merci à tous pour vos riches idées et votre participation au débat.


-   Réunions du 23 janvier et 16 mars à Fraisans.

-   Réunions du 10 février et 13 mars à Mont-sous-Vaudrey

-   Réunion du 12 février à Orchamps

-   Réunion du 20 février à Dampierre

-   Réunion du 3 mars à Villers-Farlay

-   Réunion du 9 mars à Port-Lesney

-   Réunion du 11 mars à Mouchard

 

1-    Les élections départementales : cantonales « nouvelle formule »

Changements majeurs de ces prochaines élections départementales :

  • des nouveaux périmètres de cantons, qui nous ont été imposés (décidés entre « grands élus »), en dépit d’une certaine incohérence territoriale. Celui qui nous concerne, le canton de Mont-sous-Vaudrey rassemble désormais les « anciens » cantons de Dampierre, Villers-Farlay, Montbarrey (de part et d’autre de la forêt de Chaux de 24000 Ha !) et ajoute une commune de l’ancien canton Dole Est (Nevy les Dole). On a donc, dans ce nouveau canton, 39 communes rassemblant une partie de la Communauté de Communes Jura Nord (1/3 de la population), l’ensemble de la Communauté de Communes du Val d’Amour (2/3 de la population), et une commune de la Communauté d’Agglomération de Dole… pour un territoire sans réelle cohérence.
  • un binôme paritaire, et des remplaçants (en binômes paritaires également), pour toujours 34 élus mais une assemblée départementale rassemblant 17 femmes et 17 hommes.
  • Quant aux compétences définitives accordées aux départements, nous sommes quasiment à l’issue de la loi NOTRE, mais tout n’est pas très explicite ! Les sénateurs étant pour grande partie également présidents de conseils généraux, on comprend aisément les freins au calage de cette loi. A ce jour, les compétences ne changeraient pas fondamentalement, le département perd cependant la gestion des transports scolaires au profit de la région, et celle-ci devient également chef de file en matière de développement économique. L’avenir du  « millefeuille » des collectivités (avec fusion des régions à venir, suppression des communes ou des départements en discussion…) donne des perspectives très floues.

On témoigne du mouvement citoyen né il y a 4 ans sur le canton d’Authume (dont fait partie l’autre moitié de la Communauté de communes Jura Nord). Partant du constat du rejet citoyen de la politique, mais invitant à ne pas occulter que la démocratie s’appuie sur les partis politiques. 5 cantons suivent la même démarche sur le nord du département, pour donner la parole aux citoyens pour des sujets qui les impactent au quotidien. Voir les propositions du nouveau canton d'Authume (qui concerne notamment l’autre partie de la Communauté de Communes) amendables sur leur site authume-citoyen.fr

2-    Les représentants de l’alternative « Agissons ensemble » :

Christelle Bobillier : 38 ans, 2 enfants. Habitante et conseillère municipale à La Barre, membre de la commission environnement de la Communauté de Communes Jura Nord et du SIVU (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique) de Fin de Champagne qui gère l’eau potable sur les communes de La Barre et Monteplain. Chargée de mission communication, restauration collective et eau à Interbio Franche-Comté (association qui travaille au développement de l’agriculture biologique). Travaille notamment à l’introduction de produits locaux bio dans les cantines, et à la préservation de la qualité de l’eau dans les captages d’eau potable. A le sentiment que le système est « au bout ». Souhaite connaître « de l’intérieur » comment celui-ci fonctionne pour trouver les voies d’améliorations, avec la participation de toutes les bonnes volontés citoyennes pour ce faire, dans une nouvelle forme de démocratie participative.

Marc Boneck : 59 ans, 3 enfants. Habitant de Montbarrey et élu du conseil régional depuis 2004. A fait 2 mandats, préfère laisser la place aux « idées neuves » pour les prochaines élections régionales de l’année. « Le cumul de mandat vaut également dans la durée ». Est resté 15 ans apiculteur en transhumence avec ses frères. A du cesser cette activité pour cause de mortalités importantes des abeilles (lié aux pesticides) et rentrée sur le marché de miel Chinois à tarif inférieur à leur coût de production. Il s’est alors tourné vers les Ecologistes, actuellement Europe Ecologie Les Verts. « Le système décisionnel à une personne ne fonctionne plus, c’est à plusieurs que l’on peut prendre les bonnes décisions pour les citoyens. Et efficaces avec ça… ». Il l’a expérimenté lorsqu’il avait repris la Présidence du SICTOM (Syndicat Intercommunal de Traitement des Ordures Ménagères) et travaillé conjointement avec les vice-Présidents à lever les problèmes un à un.

Marie-Françoise Garitan : 60 ans, 4 enfants. Habitante et conseillère municipale à Salans, éducatrice spécialisée à Dole, déléguée au SIVU Foyer Logement de Dampierre. Epaule son mari sur leur ferme arboricole bio depuis 25 ans à Salans. Présidente de l’AMAP (Association pour le Maintien d’une agriculture Paysanne) de Dampierre. Souhaite écouter et connaitre les attentes des gens et partager ses expériences professionnelles. Le social restant la compétence obligatoire du département, il est important que le Conseil Général diffuse largement les informations concernant le droit des personnes afin qu’elles en bénéficient au mieux. Souhaiterait que les citoyens ne soient pas exclus de la politique, qu’ils prennent la parole et soient associés aux prises de décisions des élus (sous  la forme de consultation une à deux fois par an dans le cadre d’un conseil cantonal à mettre en place) notamment avant les  orientations budgétaires.  « Prenons la parole, Posons des actes !».

Jean Chey : 58 ans, 2 enfants de 28 et 30 ans, agriculteur. 3 mandats de conseiller municipal à Vaudrey. Adhère au Front de Gauche et au syndicat agricole MODEF (mouvement de défense des exploitants familiaux). 15 ans de vie associative dans le Centre culturel et sportif du Val d’Amour. S’intéresse à la politique depuis toujours, était candidat aux cantonales de Montbarrey et aux dernières régionales. Souhaite que les subventions accordées par le Conseil Général aillent aux entreprises qui en ont réellement besoin, que le secteur agricole qui subit la PAC soit reconsidéré. Déçu de la Présidence du Conseil Général actuel : « On n’est pas de gauche parce qu’on le dit, on est de gauche par les actes ! Mêlons nous de ce qui nous regarde ! ».

 

3-    Les débats des réunions :

3-1 SOCIAL – SANTE :

Le social reste la compétence obligatoire du département. Le conseil général doit informer des droits en décentralisant l’information au niveau des communes. Les conseillers départementaux peuvent constituer des « relais » ce l’information sociale.

Il faut aussi redonner à l’impôt son rôle essentiel de la solidarité. Celle-ci est oubliée : le département est le lieu le plus proche des citoyens où s’exerce cette compétence régalienne. La France n’est pas un pays pauvre : 2000 milliards de richesses sont créés tous les ans en France : sa répartition est la clé ! La ponction fiscale sur les ménages ne peut pas augmenter, le capital doit être plus fortement imposé. Les économistes sont unanimes sur ce point car le déséquilibre est trop grand.

On entend parler de luttes contre les fraudes sociales par les autres candidats, mais on souhaite ici rétablir la vérité : 80 milliards d’euros partent dans les paradis fiscaux, et ce n’est du fait des gens dans le besoin. Il ne s’agit pas d’être « laxistes », car tout manquement à la loi se doit d’être réprimandé, mais juste de rétablir l’équilibre de cet enjeu.

On rapporte les derniers recensements INSEE de 2007 et 2011. Ils font apparaitre un département en déclin démographique : la population sur ce canton est vieillissante. Le Jura est même le plus « vieux » département de France : l’espérance de vie augmente, mais la maladie aussi. La proportion de personnes dépendantes augmente, malgré les progrès encourageants de la médecine. Et l’organisation de la société a aussi évolué : la proportion de familles recomposées sans cesse croissante rend le sujet encore plus difficile. Le temps où l’on accueillait ses parents à domicile est bien révolu. Il est nécessaire d’anticiper pour faire face aux besoins… il en va de notre responsabilité citoyenne.

Dans la gestion des aînés, le problème des maisons de retraite doit être traité : Elles sont trop couteuses (2000 à 2500€ mensuels), car privées. Il est démontré en effet que les services privés sont plus couteux, les services publiques plus efficaces à moindre coût. Par exemple, la santé aux USA est complètement privée et coute 17% du PIB – en France 11% - lorsque complètement public on avoisine les 9%. Les économistes sont unanimes sur le fait que le système actuel ne peut plus durer. Par exemple, la maison de retraite d’Arbois a un coût de 120€/J, réparti comme suit : 50% à la famille, 20% pris en charge par l’APA, 30%par l’assurance maladie. Des moyens humains très conséquents sont à trouver. La proposition peut remonter au national par l’assemblée des départements de France.

Il est nécessaire d’envisager d’autres solutions publiques. Les agents des collectivités qui y travaillent doivent être correctement formés, avoir un statut, dégager un salaire « honnête » et avoir les moyens de fournir un service adapté (qui comprendrait temps d’écoute, alors qu’il est demandé au personnel à ce jour de limiter leur intervention à 1/4H !). Il manque de place dans les foyers logement. Les aînés vivent comme un déracinement l’abandon de leur maison, alors qu’ils méritent d’avoir une fin de vie heureuse : il faut tout faire pour maintenir les aînés dans leur village, éviter leur « déracinement ». Certaines personnes souffrent d’isolement, d’autres aspirent au calme… Alors comment faire ? Nous proposerions plusieurs modes d’accueil pour nos aînés et les personnes en situation de handicap, afin de s’adapter au mieux aux aspirations de chacun :

  • Foyers logements existants à soutenir (Dampierre),MARPA d’Arc et Senans (permet de conserver l’autonomie), EHPAD
  • Famille d’accueil (les aînés ou les handicapés sont accueillis à demeure, implique la formation préalable des personnes et leur agrément). Ces structures sont trop peu nombreuses, et la charge portée par les familles d’accueil est conséquente : la prise en charge et l’accompagnement avec une organisation de remplacements des personnes doit être soutenue par la collectivité.
  • Aménager ou construire des maisons comme des mini foyers logements par commune qui puisse accueillir les aînés du village, avec le personnel soignant à l’étage : mutualisation des charges, des soins, facilité pour le personnel (l’ADMR recrute mais ne trouve personne car les conditions de travail sont très dures…). Pour ce faire, une défiscalisation est possible, la collectivité peut « donner » ou acquérir le terrain s’il s’agit de construction… Cela sous-entend des investissements, mais qui réduiront le fonctionnement à terme (le temps de travail du personnel « APA » est aux ¾ du aux seuls déplacements). De plus, ceux-ci sont avantageux en ce moment en raison des faibles taux d’emprunts.
  • Soutenir les associations qui se sont orientées vers ce domaine (ex. Association d’aide aux personnes de Bans 22 salariés, 3 bénévoles, depuis 1963).

De façon générale, il convient d’être vigilant lors du travail en cours des PLUi (Plan Locaux d’Urbanisme intercommunaux) au sein des communautés de communes : détecter les terrains ou habitats à racheter pour les aménagements de maisons de soins, de solidarités, d’accueil…

Favoriser et Développer les liens intergénérationnels : vivre ensemble, transmission et échanges de savoirs ascendants / descendants. Par exemple, la société d’horticulture du Jura propose l’apprentissage de la vannerie bénévolement.

L’association Prodessa a invité les candidats a faire leur proposition le 4 mars dernier. Marc et Marie-Françoise s’y sont rendus. Le Jura est le département pour lequel l’aide aux personnes âgées (APA) est le plus bas, avec 17.5€/H (et un reste à charge autour de 5€ pour les familles), alors que la moyenne nationale tourne autour de 20€/H. Parfois, l’APA baisse alors que les personnes avancent en âge… De plus, les besoins des personnes sont essentiellement humains, et le temps de l’intervention ne le permet pas. Et les plannings tournants n’envoient pas toujours les mêmes personnes. Par ailleurs, les caisses de retraite finançaient 12H par mois encore il y a quelques années, aujourd’hui, c’est 4H ! Sans l’aide à domicile, la solidarité prend souvent le le relais, mais il est anormal de ne compter que là-dessus, d’autant plus qu’il ya des « laissés pour compte ».

La pauvreté ne cesse de s’accroître. Les inégalités se transmettent de génération en génération lorsque l’accompagnement des familles est insuffisant. Il est aussi important de rapprocher les services du conseil général intervenant dans le domaine social et santé des personnes, pour diffuser les informations nécessaires à tous : « Pour faire valoir ses droits, il faut les connaître !». Une information nationale précise par exemple que 70% des ayant droits à une aide au paiement des cotisations mutuelle ne le sauraient pas. L’Aide à la Complémentaire Santé est une aide annuelle de 350€/par adulte. Le département du Jura accorde une aide supplémentaire à hauteur de 100€. Il nous semble nécessaire de faire des fiches pratiques par thématique, à diffuser dans les mairies. Renforcer les permanences dans les Maisons des Solidarités, les développer, et faire connaître les droits. On rapporte les actions de l’association ATD Quart-Monde qui permet à des   jeunes déscolarisés d’être intégrés dans une formation où ils peuvent faire valoir leurs compétences. Exemple de l’école de production ECCOFOR Juralternance à Dole : « Une politique menée en faveur des plus fragiles fonctionnera pour tous ! ».

« Pour chacun : Un travail, un salaire, un toit » ! La lutte contre le chômage est à privilégier, en partageant le travail, pour une politique saine et constructive qui fera baisser la délinquance. Une réalité qui fâche dans le système d’indemnisation actuel est le fait de se retrouver actif gagnant moins que certains chômeurs. Aujourd’hui, il n’y a pas de travail pour tout le monde, c’est une réalité qu’il faut prendre en compte et traiter. L’inactivité ne doit pas être devenir un modèle reproductible de père en fils… La société actuelle ne propose plus de métier non qualifié. La valeur « travail » autrefois  prédominante s’est effacée au profit de l’argent. L’exemple doit venir d’« en haut ». La taxation des transactions financières, ne serait-ce qu’à 0.1%, rapporterait 36 milliards par an en France : on ne parlerait plus de déficit. Nécessité de demander aux élus de rendre des comptes !

Dénoncer l’assimilation par certains des aides à de l’assistanat : engendre le développement de la majorité silencieuse des plus démunis… Certaines personnes ne demandent pas le RSA par honte, de même pour l’APA et toutes les aides portées par le département. Le montant dépasse et de beaucoup celui lié aux fraudes sociales. Ce sont justement les gens les plus dans le besoin qui n’iront pas faire valoir leurs droits. Par ailleurs, dans le monde agricole, beaucoup de personnes n’ont pas de droit social car n’ont pas cotisé (essentiellement les épouses de paysans). Des fonds sociaux pour collégiens et lycéens existent, mais sont peu sollicités.

Les assistantes sociales n’ont plus la mission d’aller au-devant des gens, elles doivent uniquement répondre aux sollicitations… De plus, elles sont en nombre insuffisant.

Au Conseil Général, les services sont submergés : il est nécessaire de les renforcer. (ex. dossier APA : 2 mois d’attente).

Au sujet de la santé, il faut travailler à éviter une désertification médicale, par la création de maisons de santé par exemple. Il est nécessaire de réfléchir ensemble au moyen de garder les habitants, dont beaucoup sont issus du monde agricole, dans leurs maisons lorsque c’est leur souhait. Leur proposer des soins de santé à proximité est indipensable. Par exemple, une famille a fait le choix de s’installer à Mont-sous-Vaudrey il y a quelques années car tous les services médicaux étaient sur place : actuellement, il ne reste qu’un kiné qui a du mal à faire face…

 

3-2 ROUTES – VOIES DE COMMUNICATION - INTERNET

Concernant les routes dont le département garderait la compétence, le département en compte 3500 km. Le budget 2015 est de 23 millions d’euros, comptons environ 3 millions par canton. Jusqu’à lors, une grosse partie du budget départemental des routes était attribué au sud. Marc, en tant qu’élu du conseil régional, avait fait passer l’information en fin d’année dernière à toutes les mairies de la région sur l’existence d’une enveloppe de 35 millions d’euros destinés à la relance du BTP (Bâtiment et Travaux Publics)… Il faut en effet une connaissance uniforme de l’existence de ces aides, afin d’éviter les disparités d’utilisation de fonds publics sur le territoire. Le système de distribution des aides doit être équitable, la priorisation doit se faire avec les Maires, pour la programmation des travaux où le besoin est le plus urgent (au  besoin, des critères tels que le nombre d’usagers au km peuvent être établis). Il est difficile d’expliquer pourquoi ce n’est pas la DDT (Direction Départementale des Territoires) qui a la connaissance du terrain qui décide des travaux à programmer ?

Notons par ailleurs que 1 camion équivaut au « bas mot » à 400 000 voitures pour son impact sur la détérioration de la route, alors quelle particpation des entrepreneurs routiers à l’heure où le gouvernement a reculé sur la taxe ? Le budget du département attribué aux routes pourrait être allégé par voie de conséquence.

Certains maires rencontrés ont fait part de leurs inquiétudes : le pont de Belmont « provisoire » a coûté 400000€,mais celui de Chamblay construit en 1936 n’a pas été rénové depuis : il s’agit d’une priorité. Quant à celui de Salans, il est limitrophe entre les 2 départements qui semblent se « renvoyer la balle ». Certaines communes font des travaux à leurs frais pour des routes qui ne leur appartiennent pas.

Le Nord du canton est bien pourvu en voies de communications (route, train, autoroute), ce qui n’est pas le cas du sud. Une vigilance particulière doit être apportée pour le maintien de la gare TGV de Mouchard, et des liaisons régionales (axe sud ferroviaire : ligne des Hirondelles, et ligne du sud Revermont). La suppression du fret a eu pour conséquence de supprimer de nombreuses gares (et multiplier les camions sur les routes pour une « double punition »…)

Il est évoqué un regret concernant les transports en commun (Jura Go). Le bus scolaire mis à disposition du tout public (sous réserve de disponibilité) permet quelques déplacements, mais mis à part un départ le matin et un retour en soirée,  peu de possibilités pour des déplacements « loisirs ». Peut-être une piste à développer avec le covoiturage.

Le sujet du « Haut-Débit » internet est évoqué : la fracture numérique est un fléau, l’accès au haut débit est évidemment un incontournable pour éviter la désertification de secteurs non pourvus : en effet, certaines maisons peinent à trouver preneur uniquement sur ce critère…. Mais « 329 millions d’euros publics au profit de 4 opérateurs privés ! » : c’est difficilement acceptable… (Sur la précédente mandature, le choix c’était porté vers une entreprise qui a fait faillite, impliquant donc un surplus à la collectivité. L’affaire est à ce jour au tribunal administratif).

3-3 TOURISME  :

Le Jura est un département aux mille attraits touristiques… (lacs, reculées, etc.) on a pu lire un article jusque dans le New York Times vantant ses mérites. « La Franche-Comté et l’Eau, c’est toute une histoire ! ». Soyons fiers de notre département. Un touriste dépense 53€ en moyenne par jour dans le département et reste 2,5 jours. A nous de développer les propositions et la publicité pour qu’ils restent plus longtemps, et dépensent plus pour faire vivre le territoire.

Parmi les projets touristiques départementaux :

  • Celui du Center Parcs de Poligny (100 à 150 millions d’euros) s’il aboutit, risque d’assécher les finances de bon nombre de collectivités jurassiennes (70% de ses besoins financiers sont publics)… pour un projet privé et au détriment du bien public (ne profiterait même pas au commerce local car les touristes ne le quittent pas, et proposerait des emplois précaires et mal payés : 300 annoncés, pour 150 au mieux en réel, et essentiellement des – de 12H/semaine de nettoyage des cottages…). Il a été voté de façon unanime par les élus. Sa création est de plus inadaptée en secteur karstique, car ses besoins en eau sont énormes. Une discussion est en cours avec l’agence régionale de développement autour du « business plan ». Un fléchage des aides sur les petites entreprises locales est préférable.
  • L’aéroport de Dole Tavaux a déjà coûté 35 millions d’euros à la collectivité. Il en est programmé 15 millions pour 2015. Il est démontré qu’en dessous de 80 000 passagers, un aéroport ne peut être économiquement viable. L’aéroport n’en compte actuellement que 100 000 (50000 en réel car il s’agit de billets aller-retour !). La France est le Pays où il y a le plus d’aéroports en rapport avec sa superficie : seulement 58 km le sépare de celui de Dijon... Il serait préférable d’utiliser ces fonds à meilleur escient, avec un financement Etat/Région, et non département qui est une collectivité trop petite pour des charges de ce niveau. La piste d’un billet plus cher est également évoquée, afin de ne pas trop faire porter à tous un usage de quelques uns.

« Les citoyens ne supportent plus l’argent mal dépensé ».

Depuis longtemps, le budget consacré au tourisme part sur le territoire du Haut-Jura.

Quels atouts sur ce canton ?

L’Eurovéloroute 6 (Brest-Budapest) « des fleuves » à valoriser bien sûr : le long du Doubs, ainsi que sa liaison par la RD 31 qui traverse la forêt de Chaux) ! On évoque la salle des forges de Fraisans, le festival « No Logo ». Ce sont également des atouts pour ce territoire, qui lui donne une visibilité en France, voire à l’étranger. Sans oublier ses particularités du passé (forges de Fraisans, de Rans, avec les fours datant de l’âge de bronze à Evans, les Minerais…). La forêt de Chaux est la 2ème plus grande forêt de France (24000 Ha) – voir film du cinéaste Jean-Philippe Macchioni (http://www.vie-des-hauts-production.com/fr_FR/chaux-une-foret-en-mouvement-2,1,0,0,1,29.htm ), plusieurs sites méritent d’être valorisés (colonnes, parc animalier…). Le tourisme du Val d’Amour est plutôt associé à Dole. Ici, pas de « gros » pôles d’attraction, mais des petits sites (tels que les voies gallo-romaines, le moulin du val d’Amour, la verrerie de la vieille Loye, le four tuilier à Villers-Farlay, grotte d’Amange…): pourquoi pas « annexer » les salines d’Arc et Senans ?! A minima profiter de leur notoriété… Favoriser le développement des gîtes, chambres d’hôtes, campings, modes d’accueils atypiques liés au tourisme nature tel que les cabanes dans les arbres, pour faire vire le commerce local grâce au développement du tourisme itinérant, diffus (et non tourisme de masse !). Les balades équestres sont également proposées de façon assez homogène sur le territoire et à valoriser. Toutes ces propositions touristiques doivent s’organiser en réseau, se connaître mutuellement pour  orienter les touristes.

Un certain nombre de circuits de randonnée sont proposés à ce jour sur ce canton. Il semble judicieux de travailler à ces circuits afin de valoriser mieux les lieux d’accueil et de visite existants (ex. Moulin du Val d’Amour : 1000 visites par an, Chocolatier de Mont sous Vaudrey de renom, etc.).

Y a-t-il un besoin en bassins (piscines) ? Aucun n’existe encore entre Dole et Besançon. Si la qualité de l’eau des rivières le permettait encore, plutôt développer des points de baignade surveillées en milieux naturels que développer des bassins chlorés… (mais beaucoup de maires prennent des arrêtés interdisant la baignade).

3-4 ECONOMIE-ARTISANAT-COMMERCE-PME-VIE ASSOCIATIVE :

La compétence « économique », dont la région serait chef de file, ne peut être complètement écartée de nos débats. En fait, dès que l’on parle d’activités, il s’agit bien d’une compétence économique, celle-ci est « transversale ».

Les chiffres de la Chambre de Commerce et d’Industrie évoquent une baisse continue de l’emploi salarié de 1998 à 2011.

L’aide à la création et la transmission d’entreprise est primordiale, pour éviter des départs non remplacés sur le territoire. Elle existe aux niveaux régional et départemental sous la forme d’un « portail », instruits sous l’égide de fiches de procédure, mais est trop méconnue (surtout au niveau de la chambre de commerce, la diffusion de l’information est plus efficace par la chambre des métiers pour les artisans). Une anticipation est également nécessaire dans ce domaine, ainsi qu’un fléchage suffisant des aides. L’information et la sensibilisation des cédants sont indispensables.

La loi de transition énergétique parle de privatiser les barrages hydrauliques alors qu’ils ont été financés par des fonds publics… Ces barrages ne sont plus ouverts à ce jour en fonction des besoins en électricité, mais pour faire le plus de profit possible aux actionnaires privés…

Le système capitaliste et de la finance est à revoir : voir l’actualité au sujet de la banque HSBC. Les richesses existent, mais elles sont mal réparties, et en lien direct avec la pauvreté croissante : 1% de la population détient la moitié des richesses.

Développer l’économie résidentielle comme moyen privilégié d’enrichir le territoire, en favorisant l’émergence et l’essor de banques coopératives, épargne populaire, AMAP et autres achats de proximité… Il est nécessaire de cesser les spéculations. Les gens sont prêts à investir sur leur territoire. Il faut aussi orienter les marchés publics pour faire travailler les artisans locaux (nécessite d’affiner les critères au-delà de l’unique critère prix…) : 75% des investissements en France sont liés aux projets des collectivités.

On nous rapporte le problème lié au décrochage scolaire : 14000 jeunes « décrocheurs » pour lesquels d’éducation nationale est impuissante. Pour lutter contre ce « fléau », voici un cas concret d’économie circulaire, créateur d’emploi pour le territoire, et utilisateur des savoir-faire liés à l’expérience : il s’agit ECoFor (Ecouter, comprendre, Former) pour des jeunes en décrochage scolaire, on leur propose une formation menant à un certificat de qualification professionnelle (CQP). 7 emplois CDI ont ainsi été créés à Dole, pour travailler à la réinsertion de ces jeunes. C’est une école de production : la première en Franche-Comté est Juralternance à Dole. Il y en a une vingtaine en France qui offrent des résultats plus qu’encourageants : pour un jeune formé dans ces écoles, 3 entreprises l’attendent ! Cependant, sans aide des collectivités, ce type d’école ne peut fonctionner puisqu’un maître professionnel ne peut former correctement que 2 jeunes à la fois, la productivité est forcément moindre…

De même, les « frontières » administratives (qui datent de Napoléon) ne favorisent pas le développement d’une économie florissante (ex. pas de déplacement vers Saint Vit pour des habitants d’Evans ou Salans pourtant très proches, alors que la Communauté de Communes de St-Vit a développé un réseau de déplacements en taxi qui se limite au département voisin).

La forêt de Chaux, qui permettait une économie luxuriante autrefois, ne permet plus d’enrichir des communes. Il n’y a que très peu de bois d’ébénisterie, et l’on se doit d’être très vigilant sur le renouvellement de la forêt (plus de capacités d’alimenter de nouvelles chaufferies bois par exemple).

Le travail mené par le milieu associatif dans des domaines très varié est remarquable, d’autant plus dans le monde rural. Ces initiatives qui participent à faire vivre le territoire en « bonne intelligence » sont à soutenir très activement. D’autant plus que les bénévoles se trouvent fréquemment confrontés au problème de la transmission : les repreneurs ne sont pas nombreux pour assurer leur suite (ex. Club de foot de Mont sous Vaudrey, Aide aux personnes à Bans, etc.). Il est indispensable d’occuper les jeunes pour éviter leur « errance ». Une attention particulière doit être portée au risque d’oubli de la compétence « culture » (souvent pris en charge par ce milieu associatif) dans la dynamique de réforme des collectivités.

        3-5 : AGRICULTURE :

La chambre Régionale de l’Agriculture fait état d’une augmentation des salariés agricoles, mais une baisse du nombre d’exploitations familiales, qui globalement donne un bilan décroissant de l’emploi agricole.

Le nombre d’emplois dans le monde agricole a effectivement beaucoup chuté, ils sont de plus mal payés. La politique européenne ne favorise pas les petits paysans. Les fermes toujours plus grosses ne sont plus transmissibles, les banques ne suivent plus de tels projets… des vocations ne peuvent plus être satisfaites.

Le conseil général ne consacre qu’une part infime de son budget pour l’agriculture, alors qu’il serait nécessaire d’aider les petites exploitations familiales afin qu’elles perdurent, sinon, risquent de fleurir des fermes de 1000 vaches sur notre territoire, à l’heure de la fin des quotas laitiers.

On évoque le problème lié au parcours à l’installation qui est très lié au syndicat des Jeunes Agriculteurs, associé aux SAFER (syndicat d’aménagement foncier et d’établissement rural) qui permet difficilement des installations hors cadre familial, ou sur des productions différentes des productions « traditionnelles », mais poursuit l’agrandissement des fermes). Alors que « 3 petites fermes valent mieux qu’une grosse », il est de notre devoir de citoyen de s’inquiéter de l’avenir de nos paysans qui entretiennent le territoire, maintiennent une ouverture paysagère, participent à la vie économique locale…

L’association Terre de Liens a été créée dans le but de « rétablir l’équilibre » en achetant des terres, et les mettant en fermage avec des baux environnementaux. Le conseil départemental se doit de travailler à une plus grande équité de tous pour l’accession à l’installation. L’association Le Serpolet (Dole) qui rayonne jusque sur notre canton travaille également à faciliter l’installation de projets maraîchers.

Il reste à terme le problème lié au statut du fermage, qui à la différence de la propriété, ne permet pas d’assurer une retraite décente au paysan. L’accession à la propriété est très difficile dans la majorité des cas. Il faudrait pouvoir obliger les banques à prêter ! De plus, pour adapter au mieux le métier à ses nouvelles compétences (agro-écologie, gestion du paysage…) une formation continue serait nécessaire.

Quant à la disparition des terres agricoles (l’équivalent d’un département disparaîtrait tous les 3 ans en France, et « souvent les meilleures terres »), encore une fois, une vigilance particulière est à apporter lors de l’établissement des PLUi (il existe à ce jour des schémas d’organisation régionaux, non prescriptifs, mais à voir en fonction de l’issue de la loi NOTRE).

Le modèle agricole actuel est en grande souffrance économique. La PAC (Politique Agricole Commune) ne l’a pas bien orienté. La machine de production s’est « emballée ». Aujourd’hui, c’est le « moins disant » social et environnemental qui fonctionne… Et une exploitation ne peut plus se passer des montants compensatoires des primes PAC, elle est donc soumise à « rentrer dans le moule » et ses contraintes. Ce modèle agricole devra opérer une grande mutation, développer de nouvelles techniques pour survivre. L’agriculture biologique est une solution. Le développement de filières locales, à l’image du porc comtois, en est une autre (ou complémentaire). Cette mutation agricole prendra du temps, et aboutira au mieux dans 25 ans.

En complément, on dénonce la pression exercée par les firmes agro-alimentaires sur les producteurs, et même par certaines coopératives, engendrant course à la production, et gaspillage : l’an dernier d’un tas d’oignons de 250 tonnes a été laissé sur la plaine de Chemin, non collectés car non-conformes selon l’acheteur.

On a recueilli le témoignage d’un pionnier des paysans bio, dont le « déclic » a été cette prise de conscience : « le tourteau d’arachides, aliment donné aux vaches laitières pour produire plus de lait en France, faisait mourir les africains ».

On rapporte également qu’à une réunion du CIGC (Comité Interprofessionnel du Gruyère de Comté), les représentants de la filière régionale ont subi une pression du niveau national pour que les vaches comtoises produisent plus, que le système soit plus intensif… Or, ce qui fait la qualité de ce fromage est bien lié au cahier des charges qui limite la production à un système extensif. Autrement dit, pas d’authenticité sans pâtures fleuries, et pas de pâtures fleuries en système intensif. Et les producteurs s’y retrouvent car le prix du lait AOP leur permet un revenu digne. La valeur ajoutée liée à ce produit est partagée (à parts égales) entre producteur, transformateur et vendeur.

Ces témoignages doivent nous amener à chercher des solutions pour arrêter cette course aux profits perpétuelle, et en dépit de valeurs « premières ».

Il est abordé le problème de la qualité de l’eau des rivières, et la qualité des réserves d’eau potable (voir chapitre « environnement »). Le département pourrait, par exemple, financer un poste de technicien au sein d’un organisme professionnel agricole, pour développer la technique de semis sous couvert.

        3-6 : COLLEGES – JEUNESSE - EDUCATION :

N’oublions pas les jeunes ! Le canton comprend 2 collèges : Mont sous Vaudrey et Fraisans. Celui de Mont-sous-Vaudrey comporte une partie « préfabriqués » qui dure ! Les conditions de travail ne sont donc pas optimales… Il faut travailler à avoir des locaux adaptés au nombre d’élèves, et en état, en accompagnant les démarches de développement durable menées dans ces établissements.

 On peut travailler aussi à améliorer la qualité des repas dans les cantines en favorisant les approvisionnements locaux, dont bio, et par la même promouvoir l’agriculture, développer des emplois agricoles sur le territoire.

Une collaboration est déjà opérée entre les petits producteurs locaux et ces deux collèges. A Fraisans par exemple, le collège s’approvisionne à la laiterie Maugain, auprès de l’association de maraîchers de la Terre à l’assiette… Manger bio local ne revient pas forcément plus cher… et le conseil général les aide pour ces initiatives. Mais pour un établissement en agenda 21 qui vise à limiter les transports, les marchés ne permettent pas de favoriser les approvisionnements locaux : bon nombre de produits viennent de l’autre bout de la France, voire plus loin…

En effet, plusieurs belles initiatives portées par le Conseil Général sont à poursuivre :

  • une aide directe à l’achat auprès de producteurs, locaux dont bio
  • le financement d’un poste d'animation de la charte « carte sur table » qui offre aux établissements adhérents de travailler sur ces aspects d’approvisionnement, complétés par la lutte contre le gaspillage, la mise en place de compostage, le « fait maison », etc. en proposant des outils et en mesurant les effets par la mise en place d’indicateurs
  • l’adhésion à un outil de commande en ligne « agrilocal », qui permet de faciliter les achats locaux tout en respectant le code des marchés publics. Un secteur test autour de Dole, dont les collèges de Fraisans et Mont sous Vaudrey font partie, vient d’être déterminé pour lancer l’outil. Un gros travail de recensement des producteurs va être réalisé par Interbio Franche-Comté et la chambre d’agriculture du Jura.

En ce qui concerne les marchés publics, une attention particulière doit en effet être apportée lors de leur rédaction afin de favoriser, dans ce cas précis, les approvisionnements locaux (sans préciser de caractère géographique, des solutions existent dans les clauses).

Ces démarches sont en essor sur le département. Le collège Bastié de Dole fait aussi partie de la démarche, et le cuisinier y est déjà très sensibilisé. Cette démarche d’approvisionnement fait partie d’un cadre plus global en œuvre dans le collège (avec la charte carte sur table).

La gratuité des transports scolaires est « sur la sellette » (plus qu’une dizaine de départements en France !) : et la loi Notre vient de transférer cette compétence au niveau régional…

On rapporte également le problème d’adolescentes enceintes au collège de Faisans. Il n’y a pas de centre médico-social à proximité, une infirmière à temps partiel… on découvre le problème bien trop tard (idem pour les problèmes de harcèlements ou d’addictions). Comment apporter les informations de prévention au plus près des jeunes ? Pourquoi ne pas demander des personnels « diplômés », officiels ? Mais peu de chance d’aboutir… On pourrait désigner un référent, le rencontrer, créer un réseau (avec les médecins de Fraisans ?) Créer des plans dans le canton (que l’on pourrait dénommer « no silence » en écho à « no logo » qui touche les jeunes) pour montrer au personnel de l’établissement qu’il peut être entendu et accompagné : Il est nécessaire de créer du lien !

Le conseil général a doté tous les élèves de 6ème de tablettes. Mais sans accompagnement des professeurs, et des parents au retour à la maison, de nombreuses dérives se répandent dans l’utilisation de ces tablettes. De plus, une étude récente fait état d’une baisse de 30% des résultats scolaires par leur utilisation. Le développement de ces nouvelles technologies non encadré fait encore progresser l’isolement…

Une discussion auprès du rectorat sur la fermeture des écoles est également à opérer en urgence…

On note également qu’il est dommage de ne pas pouvoir proposer des emplois sur le secteur de formation. Par exemple, il semble que des jeunes formés au lycée du bois à Mouchard, ou encore à l’ENIL de Poligny trouvent rarement du travail dans leur domaine à proximité.

3-7 ENVIRONNEMENT - ENERGIE :

« La Terre est un bien commun qu’il convient de préserver pour les générations futures. »

La dégradation de l’environnement préoccupe bon nombre d’entre nous. L’échelon départemental, en interactions avec les échelons communaux et inter communaux est le bon niveau d’action dans ce domaine en termes d’efficacité.

Aux problèmes de qualité d’eau de nos rivières, plusieurs causes : parmi celles-ci, l’assainissement des communes n’est pas toujours conforme. Ces travaux étant très couteux, ils ne peuvent être mis en œuvre sans l’aide des collectivités. Des systèmes d’épuration performants à base de végétaux se déploient (ex. à Romange), et donnent de bons résultats : à privilégier.

En bordure de rivière, les cultures sont un réel problème, même si des bandes enherbées sont parfois mises en place. Il faudrait dans l’idéal 200 à 500m d’arbres de part et d’autres des rivières afin que les racines jouent leur rôle épurateur et évitent le ruissellement à la rivière des nitrates et pesticides. Les pâturages ayant laissé la place aux cultures en raison de la disparition du marché de la viande en France, il est nécessaire de développer des nouvelles techniques (semis direct sous couvert par exemple, agriculture biologique…).

Le programme d’actions du contrat de rivière « Vallée du Doubs et territoires associés » vient d’être validé. Choix et financement des actions adéquates sont au programme de la commission environnement de la communauté de communes Jura Nord. Plus d’infos : http://www.eptb-saone-doubs.fr/Le-Comite-de-riviere-a-l-heure-du

On rapporte la solution aux problèmes de qualité d’eau sur les captages d’eau potable trouvée par le syndicat des eaux de Villers-Farlay (captage prioritaire) : celui-ci prend à sa charge le « manque à gagner » lié au passage en herbe de terres auparavant en cultures sur les périmètres rapprochés des puits de captage. Nécessite d’en avoir les moyens.

Des projets d’énergie « alternative » voient le jour : éolienne secteur de Gendrey – méthanisation secteur de Fraisans… à suivre avec vigilance. L’énergie atomique ne convient pas à nos besoins car ils ne sont pas constants. La solution consiste bien en un « mix énergétique ». Le territoire compte encore plusieurs moulins en fonctionnement. Les projets d’éoliennes sont limités par le cône de l’aéroport de Tavaux. Il est rapporté le rendement de l’installation photovoltaïque de la Mairie de Champagne sur Loue, qui produit plus qu’il ne consomme.

Sur la gestion des déchets, il est rapporté une crainte concernant la multiplication des dépôts sauvages suite au « puçage » des bacs. Une étude démontre que sur le long terme, il n’en est rien. Toujours est-il qu’il faut gérer l’élimination de ces dépôts. Une solution consiste en l’ouverture des sacs poubelles qui donne souvent nom et adresse du fautif. Le rôle de police revient alors au Maire de la commune concernée. Une association de récupération des métaux œuvre sur le territoire sud : sur le sol et en sous-sol, la terre est souillée de façon inquiétante. Il faut soutenir ce type d’initiatives, ressourceries, recycleries, opérations « nettoyages de printemps », éducation au tri, compostage… en concertation avec le SICTOM (Syndicat Intercommunal pour le Traitement des Ordures Ménagères) et s’appuyer sur le schéma départemental pour l’organisation de l’élimination des déchets.

Une autre forme de pollution en progression inquiète : il s’agit de la pollution visuelle par l’« empanneautage généralisé ». De plus, ces panneaux sont très souvent accidentogènes. Le paysage est un bien public qu’il convient également de préserver.

 

4-    Méthodologie, avis sur la démarche :

« L’art de faire de la politique, c’est quand on veut concevoir l’avenir : fin de l’hégémonie du capitalisme et protection de la planète. Le Conseil International des droits de l’homme aux nations unies prévoit cette transition au milieu de ce siècle… avec 9 milliards d’êtres humains, c’est indispensable ».

« Il faut conscientiser les élus ».

« Ensemble, tout est possible. »

Beaucoup de personnes ont peur du monde libéral européen et mondial. Il faut reconsidérer les besoins sociétaux. Faire vivre la parole citoyenne dans des instances adaptées. Travailler à la défense de l’intérêt commun. Lutter contre un certain conservatisme concernant les lois qui paralyse le pays. Proposer une autre forme de démocratie, car « la démocratie représentative est malade ».

L’élu a un devoir d’information du citoyen. Récemment, l’hôpital de Dole a fermé son service de réanimation, trop peu rentable, alors que les hôpitaux alentours sont saturés, mettant en péril la qualité des soins. La population en a-t-elle été avertie ? A-t-elle eu son « mot » à dire ?

Globalement, on s’étonne de ne pas assez entendre parler de ces élections, alors que celles-ci ont un sens, et que la désaffection pour la politique progresse. Comment donner l’information à la population pour l’inciter à aller voter ? La pédagogie est indispensable, par les cours d’éducation civique notamment. EELV a proposé récemment de rendre obligatoire le vote, à l’image de la Belgique ou des Pays Bas.

Comment travailler afin d’être le plus efficace ? Comment trouver un sens à son bulletin de vote ?

La gouvernance est à revoir : la démocratie représentative ne fonctionne plus car les politiciens abusent de leur pouvoir pour leurs intérêts propres. Oui à une démocratie participative.

Deux valeurs défendues et approuvées : Insister sur la PROXIMITE entre citoyens, et l’ECOUTE. L’élu doit d’abord écouter la parole puis la porter. Il faut combattre les silences par du lien social.

Les réunions démocratiques participatives : l’élu fait des choix, c’est son rôle, MAIS il doit les défendre, les justifier devant les citoyens, insister sur la primauté de l’intérêt général par rapport à l’intérêt particulier. C’est ce qu’il faut apprendre aux citoyens. S’il sait utiliser les compétences de tous, il sera suivi. L’important est de discuter et de satisfaire les besoins de tous en intégrant le citoyen aux prises de décisions. Refaire vivre la politique par le lien social, le besoin d’être entendu, le besoin de parler du canton et de soi. Lutter contre l’ignorance, la défiance à l’égard des « politiques », défiance qui vient de l’ignorance de ses missions (d’où la montée du FN)…

Il est nécessaire de s’appuyer sur les compétences du canton : des référents identifiés pourraient être désignés (tourisme, éducation,…) et épauler les élus pour un travail de maillage entre les villages, les autres cantons. S’appuyer sur les COMPETENCES de chacun, un citoyen compétent sera entendu et suivi. Devenir des citoyens « en pratique » !

Il faut profiter de l’absence de budgets pour en faire une chance : former les personnes du terrain (bénévoles) et créer des réseaux pour les accompagner dans leurs missions, sans attendre des aides pyramidales. Faire avec ce que l’on a, bien souvent des personnes-richesses mais qui ne savent pas toujours travailler en équipe par ignorance des équipes. Il faut construire un MAILLAGE.

On peut imaginer un système de bonification pour l’attribution des aides sur des critères préétablis (aménités environnementales et sociétales), et au besoin, la définition de contreparties à l’attribution de ces aides selon leur domaine.

De façon « transversale », la communication est un poste de dépense important du Conseil Général. Des économies d’échelle sont à opérer (ex. mailing à la place de courrier postal, magazine moins ciblé sur les réalisations que sur les informations nécessaires au quotidien : droits sociaux essentiellement).

 

Propositions partagées par l’assemblée :

  • Une réunion tenue au préalable du vote des orientations budgétaires du département.
  • Des réunions publiques thématiques avec un cadre déterminé (selon les sujets à traiter), ayant invité au besoin un « expert » du sujet pouvant répondre aux questions des citoyens. Notre profession de foi distribuée avec les bulletins de vote comporte les propositions élaborées en concertation avec les citoyens.
  • Une recherche d’outils de mesure permettant de faire un diagnostic en début de mandat, un à mi-parcours et un en fin de mandat : le service public est là pour contribuer au mieux vivre ensemble. L’outil PNUL (Programme des nations Unies pour le développement) pourrait être utilisé comme indice de développement humain, afin que l’on ne fasse pas uniquement une « gestion comptable » de l’impôt.
  • L’organisation de Comités cantonaux réunissant 5 à 7 personnes par thématique. Ces personnes seraient les référentes sur le sujet voulu, et l’interface entre les élus et les citoyens.

Pour résumer notre initiative : on est passé de "on pense pour vous" à "on pense avec vous".

Dans ces réunions, nous pratiquons « la rencontre ». Mais comment en multiplier l’effet ? On propose que chaque personne présente se fasse le relai pour inviter quelques autres à la prochaine réunion et enrichir ainsi chaque nouvelle réunion de « sang neuf »… et afin qu’on en parle en classes, mais aussi dans les rues… "Cultivons la non-violence par l’information !" On a perdu l’usage du travail de groupe. Celui-ci est à réapprendre. Il s’agit là d’un des enseignements des événements de janvier : « la nation existe encore ». Engageons-nous dans ce sens pour les générations futures.

Tous unanimes : il faut arriver à concerner les gens, se mettre au niveau de ceux qui n’ont pas les même niveaux de connaissance, afin de se faire comprendre, les comprendre également ; les convaincre d’aller voter : la démocratie gagne si les abstentions régressent…

 

5-    Propositions de la « profession de foi » :

 

  • SOCIAL : Rendre accessible l'information aux droits des personnes en la rapprochant de tous les publics. « Pour faire valoir ses droits, il faut les connaître !». Renforcer les permanences des Maisons des Solidarités dans les villages.
  • AÎNÉS : Soutenir les aidants familiaux pour le maintien des aînés à domicile tout en bénéficiant des soins adaptés. Diversifier l’offre de structures : établissements publics, familles d’accueil, hébergements ruraux adaptés, accessibles à tous les anciens dans nos villages. Favoriser les structures intergénérationnelles.
  • SANTE : Lutter contre les « déserts médicaux ». Créer des Maison de soins, renforcer la prévention en direction des jeunes et des familles.
  •  JEUNESSE – COLLEGES - EDUCATION : Être à l’écoute des jeunes, créer ou mettre à disposition des lieux de rencontre et de loisirs accessibles grâce à un « Pass’ Jeunesse ». Soutenir les équipes et personnels d’éducation des collèges dans leur mission d’autorité et d’écoute des jeunes par la création de réseaux et d’équipes ressources (centres médico-sociaux, médecins, etc.). Adapter les locaux des collèges au nombre d’élèves. Poursuivre le soutien aux démarches de développement durable au sein des collèges.
  • AMENAGEMENT DU TERRITOIRE : Nous demandons que notre canton soit traité équitablement.

-          Routes : Priorité à l’information des élus uniformément sur le territoire, pour une utilisation des fonds publics là où le besoin est le plus urgent.

-          Haut Débit internet : égalité pour tous.

  • AGRICULTURE : Soutenir les candidats à l’installation en favorisant la reprise plutôt que l’agrandissement des fermes. Protéger nos productions sous labels AOC, AOP et accompagner les coopératives dans leur développement afin d’assurer une meilleure rémunération des producteurs. Organiser les circuits courts entre nos producteurs et les consommateurs. Poursuivre l’engagement du Conseil Général à la consommation de produits  biologiques  locaux dans les cantines des collèges.
  • TOURISME : Abandonner les projets privés coûteux aux finances publiques et non rentables. Au contraire, développer un tourisme local favorisant l’échange avec les jurassiens et s’appuyant sur les attraits naturels (forêt de Chaux encadrée du Doubs et de la Loue). Soutenir la création de lieux d’hébergement et de loisirs nature. Mettre en valeur le patrimoine de nos communes, la véloroute, soutenir les activités culturelles, encourager le développement de gîtes ruraux et chambres d’hôtes….
  • ENVIRONNEMENT : Accompagner et soutenir les projets d’assainissement des communes qui ne pourraient aboutir sans le soutien public. Accompagner l’évolution des pratiques agricoles permettant de limiter la dépendance aux produits chimiques. Améliorer la qualité des eaux de nos rivières. Poursuivre et améliorer l’organisation du recyclage et de l’élimination des déchets.
  • ECONOMIE – ARTISANAT – COMMERCE - PME : Aider au développement et à la transmission des entreprises artisanales et des commerces de notre territoire. Orienter les marchés publics en faveur des artisans locaux pour les commandes des collectivités. Développer une économie interne au canton qui favorisera l’emploi.
  • SPORTS : Favoriser la pratique sportive en aidant à la réalisation d’équipements. Soutenir le développement des sports les moins pratiqués. Améliorer l’offre de pratique sportive pour les filles.
  • VIE ASSOCIATIVE : Soutenir les centaines de bénévoles qui animent nos associations en les appuyant dans leurs démarches, tant administratives que de recherche de moyens de fonctionnement.

 

Ces échanges et les retours positifs que vous nous en faites nous confortent dans l’utilité de les poursuivre au niveau local.

VOTONS UTILE, « AGISSONS ENSEMBLE » !

 



20/03/2015
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